Brosses, Charles de
Magistrato e scrittore francese (Digione 1709 - Parigi 1777). Compiuti brillantemente gli studi in un collegio di Gesuiti, fu nominato a 21 anni consigliere al Parlamento della sua città. Emerito giurista e appassionato di storia, ebbe una predilezione per i testi sallustiani, il cui studio lo impegnò costantemente. Fu appunto nell'intento di meglio documentarsi su Sallustio che fece, in compagnia di parenti e amici, un viaggio in Italia negli anni 1739-40, e questo fu l'avvenimento più importante della sua vita. Viaggiatore attento, pieno di curiosità, desideroso di veder tutto, raccolse le sue impressioni in una serie di lettere indirizzate ad amici del suo paese; lettere che, pubblicate postume (Lettres historiques et critiques sur l'Italie... avec des notes relatives à la situation actuelle de l'Italie..., 3 voll., Parigi an. VII [1799], e L'Italie il y a cent ans, ou Lettres écrites de l'Italie à quelques amis, 2 voll., ibid. 1836), hanno sollevato alcuni problemi. Per Y. Bézard sarebbero state scritte, eccetto forse nove, quindici o venti anni dopo il viaggio. L'ipotesi è contestata da G. De Socio, il quale sostiene che tali lettere, scritte sul momento, sarebbero state completate in seguito con aggiunta di altre, quelle della serie romana. Dopo alterne vicende, B. venne eletto presidente, primo della serie, del Parlamento di Borgogna (1775). La sua nomina all'Académie française venne impedita, per ragioni personali, da Voltaire.
Nelle Lettres, B. si intrattiene, sia pur brevemente, su D., che ricorda una prima volta unitamente a Giotto in occasione dell'arrivo a Firenze. Si meraviglia, nella lettera XLVII indirizzata a Monsieur de Neuilly a proposito della poesia epica, che gl'Italiani preferiscano D. all'Ariosto, che egli ammira più ancora di quel che non lo ammirasse Voltaire; quel D. " qui a porté leur langue à son point de perfection, et qui a surpassé tous les autres en force et en majesté. Les Florentins soutiennent surtout cette opinion (pour l'honneur du pays)... J'ai lu quelque chose du D. à grand' peine; il est difficile à entendre, tant par son style que par ses allégories, ‛ car un sublime dur / S' y trouve enveloppé dans un langage obscur '. Il me paraît plein de gravité, d'énergie et d'images fortes, mais profondément triste; aussi je n'en lis guère, car il me rend l'âme toute sombre ".
D. lo interessa quasi unicamente sotto l'aspetto dell'antichità: " Cependant je sens que je commence à le goûter, et je l'admire comme un rare génie, surtout pour le temps où il a vécu (sur la fin du XIIIe siècle), et comme le premier homme de l'Europe qui, dans les siècles modernes, ait vraiment mérité le nom de poëte; mais je ne puis comprendre avec cela qu'on le mette audessus du Tasse ou de l'Arioste, à qui je reviens toujours avec plus d'empressement, ou même à quelques autres qui ne valent peut-être pas le D.; comme, malgré tout le mérite de Lucrèce, le meilleur des poëtes latins après Virgile, on se met plus volontiers à en lire d'autres inférieurs à celui-là; et cependant Lucrèce est bien un autre poéte que le D., qui n'a que de la force, étant tout à fait sec et sans amenité ". Questa valutazione di Lucrezio a scapito di D. risulta - com'è stato notato - crescente in Francia da Dorat a Hugo, quasi un confronto fra il poeta dell'ateismo antico e il poeta del cristianesimo.
Bibl. - Ch.-A. De Sainte-Beuve, Causeries du lundi, VII, Parigi 1854, 85-104; Y. Bézard, Comment le Président de B. a écrit ses " Lettres d'Italie ", in " Études Italiennes " IV 2, aprile-giugno 1922, 81-96; G. De Socio, Le Président de B. et l'Italie, con pref. di V. Graziadei, Roma 1923; T. Mantovani, Il Presidente de B. in Italia, dalle ‛ Lettres familières écrites d'Italie en 1739-40 ', Palermo, s.d. [ma 1924], passim; Lettres du président de B. à Ch.-C. Loppin de Gemeaux, publiées pour la première fois, avec une introduction et des notes, par Y. Bézard, Parigi 1929; Le Président de B. en Italie, Lettres familières écrites d'Italie en 1739 et 1740 par Ch. de B., Préface et bibliographie d'E. Pilon, nuova ed., 2 voll., ibid. 1929; Lettres familières sur l'Italie, publiées d'après les manuscrits avec une introduction et des notes par Y. Bézard, 2 voll., ibid. 1931; Y. Florenne, Le Président de B., ibid. 1964.